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7eme Chance

Le rapport du Giec alerte sur les canicules marines, phénomène en expansion

28 Octobre 2019 Publié dans #Acidification, #Animaux, #Anomalies, #GIEC, #Océans, #Température

Extrait : 

"Comme les canicules terrestres, ces épisodes de fortes chaleurs sont de plus en plus nombreux. Et leur impact sur la vie maritime est loin d'être anodin.
Par Grégory Rozières

Le rapport du Giec alerte sur les canicules marines, phénomène en expansion (image d'illustration)
ENVIRONNEMENT - La Terre se réchauffe, la mer aussi. Dans son rapport dédié aux océans et à la cryosphère (toutes les formes de glaces de la planète), le Giec affirme avec certitude que le réchauffement climatique ne se limite pas au plancher des vaches.

En se basant sur 6891 études scientifiques, les auteurs expliquent que l’océan se réchauffe au moins depuis 1970 et que la hausse a doublé depuis 1993. A vrai dire, c’est l’océan qui absorbe 90% du réchauffement. Le niveau de la mer augmente également du fait de la fonte des glaces, et tout cela n’est pas prêt de s’arrêter. Si nous arrivons à réduire nos émissions de CO2, nous pourrions empêcher certains phénomènes et diminuer ou retarder des catastrophes inéluctables.

Un constat déprimant, mais déjà assez connu. Sauf pour un élément: les “vagues de chaleur océaniques”. “C’est la première fois qu’un rapport du Giec réalise une évaluation de ces canicules marines”, a expliqué lors d’une conférence de presse Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et coprésidente du GIEC. Et les nouvelles, comme pour les canicules terrestres, ne sont pas bonnes.

8 canicules sur 10 liées au réchauffement
Une vague de chaleur océanique, c’est comme une canicule, mais au niveau de l’océan: un pic de chaleur inhabituel pour la saison qui dure plusieurs jours, voire plusieurs mois. Un phénomène étudié depuis pas si longtemps: la première étude d’analyse d’impact date de la canicule de 2003, qui avait réchauffé la Méditerranée.

“Nous avons des observations qui montrent que ces canicules marines sont deux fois plus fréquentes depuis 1982. Elles sont également plus importantes, plus intenses qu’avant”, a détaillé Hélène Jacot des Combes, paléocéanographe et autrice principale du chapitre 6 du rapport.

Plus de huit épisodes de canicule marine sur dix entre 2006 et 2015 sont très certainement liés au réchauffement climatique créé par l’Homme, précise le rapport du Giec.

20 à 50 fois plus nombreuses dans le futur
 Et les choses ne vont pas aller en s’améliorant, rappelle la chercheuse.

“Les projections pour ces canicules montrent que dans le futur leur fréquence, durée et intensité seront plus grandes. Leur fréquence pourrait être 20 fois plus importante à la fin du siècle qu’à l’époque pré-industrielle, dans le cas d’un réchauffement à 2°C. Si les émissions de gaz à effets de serre augmentent de manière importante, elles pourraient être 50 fois plus nombreuses.”

L’intensité des canicules marines sera 10 fois plus importante en 2100 qu’au début du XXe siècle, dans le pire des scénarios.

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