Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7eme Chance

Un air de Guerre Froide souffle sur l'Arctique

24 Août 2019 Publié dans #Guerre, #Politique, #Ressources, #Economie

Si le froid intense qui y règne en maître en fait encore un territoire très difficile pour un conflit, la fonte des glaces et les ressources intouchées qui s'y trouvent aiguisent les appétits d'un certain nombre de pays limitrophes comme le Canada, les USA, la Russie, la Norvège, le Danemark, etc...

Peu de surprise donc à constater que de plus en plus de stratégies militaires commencent à s'y intéresser. 

Extrait : 

"Les nations n'ont pas toutes fait le même pari sur l'Arctique. Ainsi, certains pays ont dépensé bien plus que les autres. Selon Jonathan Markowitz, la Russie et la Norvège sont les nations de l'Arctique les plus proactives : elles ont beaucoup investi dans les infrastructures pétrolières et de gaz naturel. La Russie possède la plus grande flotte au monde capable de naviguer dans les glaces, avec 61 brises-glaces et navires dont la coque est renforcée. 10 autres bateaux sont en construction. La Norvège a quant à elle vu sa flotte s'agrandir, passant de 5 à 11 navires capables de naviguer dans les glaces. En Corée du Sud, les chantiers navals sont occupés à construire des cargos à la coque renforcée, tandis que la Chine a investi des milliards d'euros dans le réseau russe de gaz naturel liquéfié.

Si la Chine est un investisseur plus que passif, ses manœuvres en Arctique ont tendance à faire les gros titres. En 2016, une société minière chinoise avait tenté d'acheter une base navale abandonnée au Groenland. L'année suivante, dans le cadre d'une étude scientifique, le premier brise-glaces chinois a traversé le passage du Nord-Ouest. Enfin, en 2018, le gouvernement chinois a publié un livre blanc dans lequel il exposait les grandes lignes de sa stratégie en Arctique, ainsi que de son intention de jouer un rôle plus important dans la région.

À l'inverse, d'autres nations de l'Arctique, notamment les États-Unis, le Canada et le Danemark, s'intéressent bien moins à leurs territoires du nord. Ainsi, les États-Unis ont été surnommés « puissance arctique réticente », notamment par Michael Sfraga. Le Canada indique souvent son intention d'être plus présent en Arctique, mais comme le souligne Jonathan Markowitz, ses actions se font attendre.

« Les intérêts nationaux dépendent fortement des revenus », a indiqué Jonathan Markowitz. « Ce que produit un pays influence ce qu'il prend. Sécuriser des ressources en Arctique intéresse donc beaucoup moins les nations productrices, comme les États-Unis. Les Russes quant à eux ne produisent pas grand chose. Ils n'ont pas de Silicon Valley ou New York. Par conséquent, ils voient l'Arctique comme leur base stratégique future de ressources. »

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article